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Page:Léon Deschamps - Les Colonies pendant la Révolution, La Constituante et la réforme coloniale, 1898.djvu/20

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introduction

les dépôts des colonies, peu de personnes en auraient le temps et les moyens. Mais d’abord ces dépôts sont apparemment pauvres, s’ils existent. Pondichdry et la Réunion ont, il est vrai, des archives assez abondantes, s’il faut en croire deux auteurs qui paraissent bien renseignés[1]. Mais rien ne prouve que les pièces n’aient pas leurs doubles en France. En tout cas les Archives de la Martinique ont été détruites[2] et ce serait miracle que celles de Saint-Domingue aient survécu aux révolutions d’Haïti.

Il n’est d’ailleurs pas besoin d’aller chercher si loin. Les dépôts de France sont très riches en documents sur les colonies, et particulièrement pour la période révolutionnaire. Cela est dû au travail consciencieux accompli par les Comités des Assemblées, qui ont voulu avoir communication de toutes les pièces et rapports, aux soins que Camus a apportés au service nouveau de la conservation des Archives, à l’empressement que les agents mettaient à rendre compte de

  1. M. Vonson, dans un catalogue mss. (cf. Langlois, Archive de l’Histoire de France, p. 842), signale 388 registres et 8,918 pièces conservées à Pondichéry sur la période antérieure à 1816.— M. Trouette a publié, en 1888, une Histoire de l’ile Bourbon de 1789 à 1803, d'après les Archives coloniales de la Réunion (t. I, in-8o)
  2. Cf. Bull. de la Soc. de l'Hist. de France, 1853-1854, p. 101-105.