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XI
introduction

tous leurs actes à des pouvoirs ombrageux, à la passion avec laquelle des spécialistes, comme Moreau de Saint-Méry, s’employaient à recueillir tout ce qui pouvait intéresser ou concerner les colonies. Les Archives nationales et les Archives coloniales contiennent à peu près tous les documents qui sont nécessaires à notre sujet. Il n’y a que pour la période de l’occupation anglaise, dans certaines colonies, comme la Martinique, que les pièces manquent, et c’est au British Muséum (Fonds Egerton) qu’il faudrait aller les chercher.

Toutes ces richesses, il est vrai, ne sont pas toujours facilement accessibles. Le dépôt des Archives coloniales, notamment, est presque aussi ignoré des Français que celui du British Muséum. Ce dernier a, du moins, été l’objet de rapports publiés dans diverses Revues[1], faisant connaître une partie des pièces qui intéressent l’histoire de France. N’est-il pas déplorable qu’il n’existe aucun inventaire permettant de diriger les recherches dans la masse de registres et de cartons, qui composent le dépôt des colonies ? L’inventaire manuscrit de M. Güel n’est

  1. Arch. des Missions, i, 457 sq. ; iv, 153 sq. : xiii, 1-146 ; xviii, 607 sq. — Biblioth. de l’Ecole des Chartes. xvi, 97 sq. — Cabinet histor., t. iv-vii.