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Page:Léon Frapié - La maternelle, 1904.djvu/135

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la maternelle

leurs jeux, grâce à la patience, à l’enjouement, à l’affection ingénieuse de la maîtresse.

« Une bonne santé, l’éducation des sens ébauchée par des petites expériences ; des idées enfantines mais claires, sur les premiers éléments de ce qui sera l’instruction primaire ; un commencement d’habitudes et de dispositions sur lesquelles l’école puisse s’appuyer pour donner plus tard un enseignement régulier ; le goût de la gymnastique, du chant, du dessin, des images, des récits, l’empressement à voir, à observer, à écouter, à imiter, à répondre, l’intelligence éveillée enfin et l’âme ouverte à toutes les bonnes impressions morales, tels doivent être les effets des quelques années d’école maternelle.

« La méthode sera nécessairement celle qui consiste à imiter les procédés d’éducation d’une mère intelligente et dévouée.

« Comme on ne se propose pas d’exercer un ordre de facultés au détriment des autres, mais de les développer toutes harmoniquement, aucune méthode spéciale qui se fonde sur un système exclusif et artificiel, une méthode essentiellement naturelle, familière : beaucoup de jeux, d’exercices manuels, de leçons de choses, de causeries. »

Voilà qui est bien, j’espère ! Et le Règlement insiste pour que les causeries morales soient mêlées à tous les agissements de la classe et de la récréation, de façon à inspirer aux enfants, par dessus tout « le sentiment de leurs devoirs envers la famille, la patrie et Dieu ».