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I
L’école est dans une rue pauvre d’un quartier pauvre, assez différent d’un quartier ouvrier proprement dit.
Voici le paysage : les ruisseaux ont une maladie noire ; la chaussée, de la largeur de deux fiacres, sue gras quand elle n’est pas noyée par la pluie ; les trottoirs, trop peu respectés des chiens, des enfants et des ivrognes, abondent en épluchures traîtresses.
Les boutiques à badigeon sombre portent une gourme négligée d’éclaboussures ; les maisons, au-dessus, tendent leurs faces chiffonnières, cendrées, avec des traînées de larmes couleur de café ; les fenêtres étroites, malsaines, n’ont que de la friperie à laisser voir. Des lanternes interlopes, çà et là, dépassent seules l’alignement.
Une odeur de graillon suspecte et compliquée est attachée pour toujours à la vieillesse du sol et des immeubles.