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Page:Léon Frapié - La maternelle, 1904.djvu/85

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la maternelle


III


Dimanche. J’ai fait mon ménage à fond, le matin, pour me réchauffer. L’après-midi, je me suis promenée jusqu’aux Buttes-Chaumont.

Les dimanches précédents, j’avais rendu visite à mon oncle, mais je le dérangeais. Ce jour-là, il reçoit les attentions d’une jeune personne qui a été élevée à Saint-Denis, à la Maison de la Légion d’honneur, et qui ne montre pas d’estime pour moi.

Je n’ai pas d’amies à qui je puisse confier que je suis femme de service et que j’habite la sinistre rue des Plâtriers, et il ne me plaît pas de mentir.

Mes amies !… Ayant encore beaucoup à apprendre, j’aurais tort de retourner à elles et de contrarier mon adaptation par des fréquentations inopportunes.

Car, — ne l’ai-je pas déjà signalé ? — nous autres, gens de Ménilmontant, nous proférons un langage