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Page:Léon Palustre - L’Architecture de la Renaissance.djvu/33

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LIVRE PREMIER.

larité autant que par sa beauté, eut une importance considérable sur la direction de l’architecture à cette époque.

À Ferrare, de 1393 à 1505, la maison d’Este demeure fidèle au mouvement artistique dont quatre générations activent l’essor. C’est ainsi que Nicolas III († 1441), prince vicieux et parfois cruel, en 1402 fonde une université, recueille dans ses voyages des monuments antiques et fait construire trois palais. Son fils Lionel († 1450), charmant esprit et heureux caractère, réunit une collection de pierres gravées ; c’est lui qui demanda à Alberti son Traité d’architecture, bien que la peinture ait à peu près seule illustré son règne. Borso († 1471), frère de Lionel, moins érudit, mais plus énergique, déploya un faste royal au milieu d’une des cours les plus élégantes et les plus policées de l’Europe. Plusieurs palais et maisons de plaisance ont été construits ou décorés par son ordre, notamment à Ferrare, le palais de la Schifanoja. Hercule Ier († 1505) marcha sur les traces de Borso, mais, moins heureux, perdit une partie de ses États. Il ne faut pas oublier que cette famille d’Este, à la fin du xve siècle et durant tout le xvie, demeura fidèlement attachée à la France. Alphonse, fils d’Hercule, et le cardinal Hippolyte d’Este soutinrent Louis XII contre Jules II et l’une des filles du roi, Renée, épousa Hercule II, dont la mort lui permit de rentrer en France, où elle se créa au château de Montargis une cour à l’italienne.

Le premier marquis de Mantoue, Jean-François de Gonzague (1407-1444), cultive les lettres, protège Pisa-

ARCH. DE LA RENAISSANCE.
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