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Page:Léon Palustre - L’Architecture de la Renaissance.djvu/59

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LIVRE PREMIER.

Le palais, complètement isolé, présente quatre façades à trois étages chacune, dont les fenêtres dites « à tabernacle » sont accostées de colonnes supportant un fronton. Sous le rapport de

Fig. 13. — Saint-Pierre.
(Plan de Michel-Ange.)

l’appareil, pour lequel on n’a employé que le travertin, aucune comparaison n’est à craindre avec les monuments les plus soignés de l’antiquité. La corniche mérite également un grand éloge ; son exécution est parfaite de tout point. Mais cette partie de l’édifice ne saurait figurer dans l’œuvre de San-Gallo, qui, à la suite d’un concours provoqué par le pape (1544), toujours désireux de mieux faire, s’était vu remplacé par Michel-Ange.

Le grand artiste, du reste, devait être appelé bientôt (1546) à recueillir tout l’héritage du maître. Son premier triomphe le désignait au choix de Paul III pour la continuation des travaux de Saint-Pierre, qui gagneraient beaucoup à tomber entre les mains d’un génie entreprenant, ne se laissant jamais détourner de son but et capable d’agir avec promptitude et résolution.

À ces qualités que l’âge n’avait pas affaiblies, — il comptait alors soixante-douze ans, — Michel-Ange, par