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Page:Léon Pirsoul - Dictionnaire wallon-français (dialecte namurois), t. 2, 1903.djvu/22

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MAL

Malton, n. m., bourdon, genre d’insectes hyménoptères, de la famille des apidés ; il y a trois sortes d’individus, les mâles, les femelles, les neutres ou mulets. Les bourdons, qui ne sont pîs les mâles de nos abeilles, comme certains le croient, sont souvent plus grands ; ils ont le corps plus épais, plus élevé et hérissé de poils. Les femelles et les mulets sont armés d’un aiguillon ; ces insectes font entendre, en volant, un bourdonnement. Les maltons vivent dans des habitations souterraines, réunis en sociétés de 50 à 60 individus ; les mâles sont d’une petite taille, la tête moins forte, les femelles plus grandes que les deux autres sortes, enfin les mulets ou ouvrières, d’une taille intermédiaire. Cette société dure jusqu’aux premiers froids, auxquels ils ne résistent pas ; ils périssent tous, à l’exception d’un certain nombre de femelles, qui se cachent dans les trous des arbres ou dans les trous des murs.

Malton’rie, n. f., habitation souterraine des bourdons.

Mâltraitî, v., maltraiter, traiter durement ; dire des insolences, traiter quelqu’un de tous les noms.

Mamzèle, n. f., demoiselle, jeune fille.

Mamzèle, n. f., libellule (voy. taïan).

Man, n. f., maman, diminutif de moman ; man s’emploie le plus souvent dans les formes interrogatives.

Manchtou, n. m., haricot vert, genre de la famille des légumineuses papilionacées ; le manchtou est la variété dite princesse et se mange en gousse, pendant les mois de juillet, août et septembre ; après cette période, on le mange sec et s’appelle alors féve, haricot sec ; one sitièle au manchtou, une perche à haricot, longue perche sur laquelle grimpe la verdure du haricot.

Manchtou, n. m., clou à grosse tête recourbée, employé par le cordonnier, pour le bout des gros souliers de campagnard, de maçon.

Man’cî, v., menacer, dire des paroles ou faire des gestes pour annoncer à quelqu’un le mal qu’on veut lui faire.

Mandos, Jules, né à Namur, le 2 juillet 1826, ferblantier-lampiste ; fondateur de la Société Moncrabeau ; il est l’auteur d’un répertoire de chansons, poésies, monologues, qu’il forge, rumine et écrit en maniant le fer à souder ou les ciseaux de ferblantier. Parmi ses œuvres nous citerons : l’èfant trové, li ptit ramoneu, les lûteus, one pitite craïe à vosse fè-