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Page:Léon Pirsoul - Dictionnaire wallon-français (dialecte namurois), t. 2, 1903.djvu/36

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MAU

scaïeteu, marteau d’ardoisier, dont le manche sert à tailler l’ardoise, la tète à clouer et la panne à percer des trous pour l’introduction des clous ; maurtia di tapeu pa-d’vant, marteau à frapper devant, servant à forger les grosses pièces de fer ; maurtia à moin, marteau à main, pour forger les petites pièces ; maurtia d’ mason, marteau de maçon pour enlever le mortier ; maurtia d’ taneu, marteau de tanneur, à deux têtes rondes ; maurtia d’ pontnî, marteau de pontonnier, de calfateur.

Maurtico, n. m., singe, celui de tous les animaux qui se rapproche le plus de l’homme par sa conformation générale et son organisation interne.

Maurtin, n., Martin, nom d’homme ; on dit aussi Mârtin.

Maus’, n. m., mars, troisième mois de l’année.

Mau-stanpé, adj. et n. m., malbâti, mal fait, en parlant d’une personne ; on grand mau-stanpé, un grand malbâti.

Maute, n. f., marte commune ou des sapins, petit mammifère carnassier, d’un brun lustré avec une tache orangée à la gorge ; très agile, elle grimpe aux arbres avec facilité et surprend les oiseaux dans leur sommeil. La marte s’attaque aux levrauts, aux loirs et aux écureuils, qu’elle saigne au cou ; ne pas confondre li maute avec li faïène (fouine) ni li vèchau (putois).

Mauvi, n. m., merle, oiseau de la famille des passereaux ; il est d’un beau noir brillant, avec le bec jaune ; les femelles sont brunes, les jeunes plus ou moins grivelés en dessous ; il se plaît dans les bosquets et les jardins, même dans les villes, et vit de graines, de fruits et d’insectes.

Mauvlète, n. f., guimauve, plante de la famille des malvacées, à feuilles alternes, à fleurs rouge pâles, solitaires ou formant une sorte de grappe ou de corymbe au sommet de la tige ; elle croît très souvent dans les lieux humides, fleurit fin de juin et de juillet ; sa racine est pivotante, longue et charnue. On emploie ses feuilles, ses racines et ses fleurs comme émollientes et adoucissantes. Les fleurs sont plus spécialement employées en infusions, et les racines en décoctions pour lavements. Lorsque les enfants font leur dentition, on leur donne une racène di mauvlète, racine de guimauve, afin de pouvoir mordre sans se blesser les gencives. Les enfants appellent le fruit de la guimauve live di bure ou barète.

Mawe, n. f., vilaine figure ; moue, grimace faite par