Page:Léonard de Vinci - Traité élémentaire de la peinture, 1803.djvu/360

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D F pour être plus courtes, doivent aller rencontrer le plan, sur lequel toute la hauteur est dessinée, qui sont les lignes A F et B F où est la véritable grandeur ; de sorte que, comme j’ai dit, il s’y trouve de différence, les lignes C O et R D.


CHAPITRE CCXCVIII.

Si la superficie de tout corps opaque participe à la couleur de son objet.

Vous devez savoir que si on met un objet blanc entre deux murailles, dont l’une soit blanche et l’autre noire, il se trouvera entre la partie de cet objet qui est dans l’ombre et celle qui est éclairée, une proportion pareille à celle qui est entre les murailles ; et si l’objet est de couleur d’azur, il aura le même effet : c’est pourquoi si vous avez à le peindre, vous ferez ce qui suit. Pour donner les ombres à l’objet qui est de couleur d’azur, prenez du noir semblable au noir ou à l’ombre de la muraille que vous supposez devoir réfléchir sur l’objet que vous voulez peindre ; et pour agir par des principes sûrs, observez ce que je vais marquer. Lorsque vous peignez une muraille, de quelque couleur que ce soit, prenez une petite