L’auteur du Sûtrâlaṃkâra, Asaṅga[1], souvent désigné comme « le saint Asaṅga » Âryâsaṅga, est une des grandes figures du bouddhisme indien. Pour tracer sa biographie, nous disposons essentiellement de trois sources :
La « Vie de Vasubandhu[2] » écrite au vie siècle par le moine Paramârtha (499-569). Originaire d’Ujjayinî, le moine Paramârtha arriva en Chine l’an 546 : il y resta jusqu’à sa mort, occupé surtout à traduire les textes sanscrits qu’il y avait apportés. [P.]
La Vie et les Mémoires[3] du pèlerin Hiuan-tsang (599-664) qui visita l’Inde et l’Asie centrale entre 629 et 645. [H.]
L’Histoire du Bouddhisme Indien compilée en 1608 par le lama tibétain Târanâtha. [T.]
La date d’Asaṅga, sans être fixée avec une précision absolue, n’en est pas moins une des données les plus solides de l’histoire littéraire dans l’Inde. Une série de synchronismes bien établis[4]
- ↑ En chinois wou tcho « sans attachement » ; en tibétain thogs (pa)med « sans obstruction ».
- ↑ Cette biographie, résumée par Wassilieff, Buddhismus, p. 235 sqq., a été traduite intégralement par Takakusu : The life of Vasubandhu by Paramârtha, dans le T’oung-pao, 1904. Les questions qu’elle soulève et qu’elle résout en partie ont été discutées par le même savant : A Study of Paramârtha’s Life of Vasubandhu and the date of Vasubandhu, dans J. R. A. S. 1905. Cf. aussi, du même, La Sâṅkhya-kârikâ, etc. dans B. E. F. E. O. 1904, 1-65.
- ↑ Je cite Hiuan-tsang, d’après la traduction de Stanislas Julien : I = Vie ; II et III = Mémoires ; — et Târanâtha d’après la traduction allemande de Schiefner.
- ↑ M. Wogihara (Asaṅga’s Bodhisattvabhûmi, ein dogmatischer Text der Nordbuddhisten nach dem Unikum von Cambridge im allgemeinen und lexikalisch untersucht. Inaugural Dissertation … zu Strassburg. Leipzig. 1908).