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L'ILLUMINATION

Ces deux vers de comparaisons ont un Sens qui va de soi.

29. Tout comme d’innombrables rayons se confondent dans le disque du soleil ; tous fonctionnent à une occupation unique, et ils éclairent le monde.

30. Ainsi dans le Plan Sans-Écoulement, les Bouddhas sont innombrables ; dans leur tâche, ils confondent leur occupation unique et ils font la Clarté de la Connaissance.

Dans le premier vers, il montre leur acte commun par une comparaison avec l’occupation unique des rayons confondus. Les rayons ont une occupation unique, puisqu’ils travaillent identiquement à mûrir, à dessécher, etc. Dans le second vers, il montre que, dans le Plan Sans-Écoulement, ils confondent leur occupation unique dans la tâche des métamorphoses etc.

31. Qu’un seul rayon se dégage du soleil, et tous les rayons s’en dégagent ; ainsi se fait, dans le cas des Bouddhas, le dégagement de leur Connaissance.

Les rayons du soleil se dégagent tous en même temps ; ainsi aussi l’activité de la connaissance des Bouddhas, toute en même temps ; c’est ce qu’il montre.

32. Comme il n’y a rien d’égoïste dans la fonction des rayons du soleil, ainsi il n’y a rien d’égoïste dans le fonctionnement des connaissances[1] des Bouddhas.

33. Comme le monde est éclairé par les rayons que lance en une fois la clarté du soleil, ainsi le connaissable tout entier est éclairé en une fois par les connaissances des Bouddhas.

Le sens de ces deux vers va de soi ; il s’applique à l’absence de tout égoïsme et à l’éclaircissement du connaissable dans le monde.

34. Les nuages etc. sont l’Obstruction des rayons du soleil ; exactement ainsi, la perversité des créatures est l’Obstruction des connaissances des Bouddhas.

  1. Les jñâna « connaissances » des Bouddhas, au nombre de quatre (M. Vy. § 5) sont définies inf. IX, 67-76. — Comm., lire prabhâsane ca.