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CHAPITRE XI

10. à Phénomène ramassé, à Phénomène dispersé, en cinq et en sept ; la per-connaissance en est de cinq sortes.

11. Touchant la Pratique, il a trente-sept espèces. Son essence, c’est les deux Voies ; il a deux Avantages ; il est réceptif,

12. d’emploi, autocrate, restreint, immense. Tel est au total, l’Acte Mental chez les Appliqués.

L’acte mental est de dix-huit espèces : définitif par son Plan, occupé à sa tâche, classé au point de vue du Fond, installant la croyance, suscitant le Zèle, basé sur l’Union, associé à la connaissance, à Phénomène ramassé, à Phénomène dispersé, assuré par la per-connaissance, entré dans les catégories de la Pratique, consistant en Voie de Pacification et Voie d’Inspection, Acte mental d’Avantage, réceptif, Acte mental d’emploi. Acte mental autocrate. Acte mental restreint. Acte mental immense. — Définitif par son Plan, quand on est définitivement de la Famille des Auditeurs, etc. Occupé à sa tâche, quand on a accumulé les Provisions. Classé au point de vue du Fond, il a pour Fond un chef de maison dans les Embarras[1], ou un religieux libre de tout embarras. Installant la Croyance, quand il est accompagné constamment par la pensée des Bouddhas. Suscitant le Zèle, quand il est accompagné par la confiance en eux. Basé sur l’Union, quand il est accompagné par les Unions fondamentales dans leur intégralité, et aussi quand il est accompagné de l’état à Discussion et à Jugement[2], sans Discussion et à Jugement seul,

    aussi Wogihara ZDMG. 1904, p. 454, Asaṅga’s Bodhisattvabhûmi, p. 21. En tib. rgyu « cause ». (De même inf. XVIII, 67 et 80.)

  1. Sambâdha « les embarras » est la caractéristique de la vie domestique. Cf. la formule sambâdho gṛhâvâsaḥ commune au canon sanscrit et pâli ; p. ex. Saṃyutta, II, p. 219 (III, 14) ; Mahâvastu, II, 117 ; (III, 50).
  2. Comm. p. 57, l. 2. Au lieu de savitarkasavicâramâtrâ°, corriger : savitarkasavicâranirvitarkasavicâramâtra°. Vitarka « discussion » et vicâra « jugement » sont des expressions techniques du Yoga. D’après le Yoga sûtra, I, 42-44, la samâpatti « communion » est savitarka quand elle est embrouillée avec les imaginations de mot, de sens, et de connaissance ; elle est nirvitarka quand la mémoire est bien clarifiée, que toute forme propre est évacuée, et que le sens seul apparaît encore. Ces deux classes de samâpatti ont l’une et l’autre pour domaine le « grossier », c.-à-d. les corps élémentaires. Deux autres classes ont, au contraire, pour domaine le « subtil » : la samâpatti savicârâ, où le sens subtil défini par le lieu, le temps, l’attribut (dharma) apparaît ; — et la nirvicârâ, où le sens subtil apparaît en dehors