bonheur qui vient de voir pleinement le grand Sens d’arrière-Pensée, c’est-à-dire de comprendre le Sens d’intention des Sûtras[1] profonds du Grand Véhicule ; bonheur qui vient de voir pleinement le Positif par excellence, qui est l’Impersonnalité des Idéaux.
Un vers pour vanter la Production de Pensée, en tant qu’elle échappe à la crainte des Mauvaises Destinations et du surmenage.
22. Dès que s’est élevée l’excellente Pensée, la pensée du Sage est bien en garde contre les mauvaises actions sans fin ; il se réjouit du bonheur et du malheur, toujours, ayant du bien et de la pitié, double accroissement.
Dès que s’est élevée l’excellente Pensée, la pensée du Bodhisattva est bien en défense contre les mauvaises actions qui gouvernent le nombre infini des créatures ; par suite il n’a plus la crainte des Mauvaises Destinations. Et, comme il va en accroissant son Acte de bien et sa pitié, il devient perpétuellement possesseur de bien et compatissant, et par là il est constamment joyeux, car le bonheur lui donne du bien, et le malheur, étant un Signe pour faire le Sens d’autrui, lui donne la pitié. Par suite, il n’a plus à redouter d’être surmené par un excès de besogne.
Comment on arrive à se garder de l’inertie ; un vers.
23. Alors que, sans regarder à son corps ni sa vie, il accepte un excès de fatigue pour le Sens d’autrui, comment pareil être se mettrait-il à faire le mal au détriment d’autrui ? Voici le sens global de ce vers : Celui qui préfère autrui à soi-même jusqu’au point de ne pas regarder à son corps ni à sa vie pour le Sens d’autrui, comment se mettrait-il à faire le mal au préjudice d’autrui ?
La pensée n’a pas de Régression ; deux vers.
24. Il regarde tous les Idéaux comme des illusions, et les
- ↑ Au lieu de °svatobhiprâyikârtha° lire °sûtrabhi°, d’après le tib. theg pa ćhen po’i mdo zab mo dgoṇs pa ćan.