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PRÉ-ARYEN ET PRÉ-DRAVIDIEN DANS L’INDE.

Chota Nagpur ; elles sont parlées aussi dans [les districts de Madras et des Central Provinces qui en sont voisines, et dans les Mahadeo Hills. Presque partout on les trouve dans les jongles et sur les hauteurs, les plaines et les vallées étant habitées par une population de parler aryen,.. Les langues munda doivent avoir été autrefois parlées sur une vaste étendue dans l’Inde Centrale et probablement aussi dans la vallée du Gange.» Le P. Schmidt, dans son étude sur Les Peuples mon-khmêr, trait-d’union entre les peuples de l’Asie Centrale et de l’Austronêsie (trad. franc., B.É.F.E.-O., VII), compare les langues mundâ aux langues mon*khmêr, et note que «le système de formation des mots à l’aide de préfixes et infixes est identique de part et d’autre :

« a. Dans ces deux groupes de langues, toutes les consonnes que ces langues possèdent, à l’exception de h, ri, y et w, peuvent servir de préfixes simples, et comme dans la plupart des langues mon-khmêr, on obtient aussi dans les langues mundâ un deuxième degré de préfixation par l’insertion d’une nasale n, à, m, n, ou d’une liquide r [l ?], entre le préfixe et la racine.

« b. L’infixe n forme dans les langues mon-khmêr surtout des noms d’instrument, dans les langues mundâ des noms abstraits, qui désignent le résultat d’une action ; mais les formes de ce dernier genre ne sont pas rares non plus en particulier dans les idiomes khmêr, bahnar et nicobarais. » Les noms que nous avons étudiés présentent des formations qui correspondent bien au type général décrit par le P. Schmidt On ne peut manquer d être frappé par les analogies qui les rapprochent entre eux. Trois séries : Pulinda-Kulinda, Àftga-Vaîiga, Kaliftga-Tiliftga ont une nasale intérieure qui peut être un infixe : la série secondaire Udra—Pundra—Munda semble montrer le flottement de l’infixé, attesté aussi