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LES VOYAGES

cette grande idée, de la hardiesse de l’exécution, ou de la patience infatigable d’un peuple qui n’est point rebute par de pareils travaux. Ce fut sans doute peu de temps après le défrichement des collines, que plusieurs d’entre elles commencerent à être couronnées de pagodes, édifices singuliers qui sont à-la-fois des emblèmes manifestes de ce genre de culture, et des monuments religieux de la reconnoissance des peuples envers l’Etre-Suprême. Ce qui prouve que les choses ont dû se passer ainsi en Chine, c’est que la partie occidentale de l’empire, qui ne jouit pas des mêmes avantages naturels que les provinces de l’orient, est aussi bien moins peuplée. On trouve même à l’ouest, ainsi qu’au nord, des cantons entiers presque déserts, et qui sont encore au-