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DE KANG-HI.

ce peuple, qui régna si long-temps sur une grande portion du globe, les reçut, ainsi que son culte et ses lois, de la Grece asservie. Son inaptitude à les exercer fut même toujours telle, que la vue des chefs-d’œuvre transportés à Rome après la prise de Corinthe ne put animer le génie de ses artistes. Ce fut le luxe, et la vanité plutôt que le goût, qui, vers la fin de la république, faisoient donner des sommes immenses pour les ouvrages de ces sculpteurs, dont nous pouvons encore apprécier les grands talents. Enfin, après de vains efforts, les Romains prirent le parti de regarder comme au-dessous d’eux l’art auquel ils ne pouvoient atteindre. Ce fut l’amour-propre national humilié, qui suggéra à l’un de leurs poètes ce conseil, que ses beaux vers ont rendu