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DE KANG-HI.

ment ce que j’entends dire par des personnes qui passent pour éclairées. On prétend que dans la plupart des tragédies nouvelles on trouve des atrocités froides qui, au lieu d’inspirer la terreur, n’excitent que le dégoût, des tyrans plats, des ambitieux sans moyens, des héros langoureux ; on dit que les personnages historiques, au lieu de manifester des sentiments dignes de leur illustre mémoire, débitent avec emphase des pensées fausses ou triviales. On croiroit entendre la voix ridicule d’un nain sortir de la bouche d’un géant ; enfin ils s’expriment dans un langage dur, désagréable, incorrect, et que l’on prendroit pour de la prose sans la gêne des vers et le fréquent retour de ces mots oiseux que la rime appelle de si loin.

Est-il donc singulier que toutes ces