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LES VOYAGES

un ministre ou un favori, que le mandarin qui se prosterne aux pieds d’un eunuque insolent.

Je reçois quelques visites, mais elles sont rares et courtes ; j’observe que les Français, extrêmement prévenants pour les étrangers au moment de leur arrivée, les négligent lorsqu’ils prolongent leur séjour. Il y a donc dans leur accueil plus de mode que d’hospitalité. La seule personne dont les soins assidus ne se démentent pas, est M. de Lovelle ; et le service qu’il a rendu l’autre jour à Tai-na, prouve qu’il m’est réellement attaché. Elle n’étoit pas sortie depuis mon accident ; je pensai que l’air lui feroit du bien, et je la décidai à prendre une chaise à porteur. Elle étoit au moment de rentrer, le pavé étoit glissant, un des porteurs se laisse tomber, la chaise verse : Tai-na, plus effrayée que blessée,