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Page:Lévis - Les Voyages de Kang-Hi, Tome II.djvu/211

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DE KANG-HI

caporal ; l’autre, avec l’aide de la fortune, peut changer la face du monde, et laisser d’immortels souvenirs.

Il est cependant des nations généralement plus timides, et d’autres chez qui la valeur est commune. Tels sont dans notre Asie les Tartares, les Malais, et sur-tout les Japonais ; mais tous ces peuples énergiques ne sont pas exempts de rudesse, et même de férocité. Voilà ce que l’on observe aussi en Europe, où l’on ne trouve que chez les Français ce singulier alliage de bravoure et de politesse, d’audace et de galanterie : l’on a même remarqué que leurs plus fiers guerriers possédoient au plus haut degré ces qualités si différentes. Ainsi, François Ier et Henri IV, ces rois chevaliers, étoient aussi les plus galants militaires de leur temps. Ceux de l’âge présent n’ont point dégénéré. M. de