encore insuffisante pour la conquête de l’Indostan ? Les Cipayes, que l’on se plaisoit à représenter comme indifférents à la cause de la nouvelle république, lui étoient au contraire dévoués, parcequ’en augmentant leur solde, elle avoit délivré leurs compatriotes du joug affreux sous lequel ils gémissoient. Mais de toutes les difficultés, la plus grande étoit le transport des vivres et des munitions nécessaires à une si nombreuse armée : ce n’étoit rien que de pourvoir aux besoins d’une navigation de quatre mille lieues ; il falloit assurer ses subsistances pendant le trajet immense qu’elle auroit à faire dans le nord de l’Indostan, pays inculte et montueux, jusqu’à ce que l’on eût atteint les rives fertiles du Gange. Que si l’on vouloit changer de plan et attaquer directement le Bengale, les bouches dange-
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