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SUR L’INDE.

reuses du fleuve, et l’extrême difficulté du débarquement dans la baie, présentoient encore de plus grands obstacles. D’ailleurs, les moussons gênoient les mouvements de la flotte, elles empêchoient des diversions imprévues sur les deux côtés de la presqu’isle ; tandis que la grande route de communication ouverte depuis la destruction de l’empire du Mysore, de Madras à Mangalore, à travers les deux chaînes des gattes[1], donnoit les moyens de faire passer rapidement des secours de la côte de Malabar à celle de Coromandel. Tout bien pesé, ne valoit-il pas mieux renoncer à tenter, au prix d’immenses trésors et de flots de sang une conquête incertaine, et se contenter de l’indemnité que les

  1. La route étoit déjà assez praticable en 1800 pour que les courriers pussent porter les dépêches en quatre jours.