Page:Lévis - Les Voyages de Kang-Hi, Tome II.djvu/66

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
48
LES VOYAGES

térieur du palais, des loges grillées, d’où nous pouvions tout voir sans être vues. On avoit rassemblé dans les amphithéâtres destinés pour la musique tous ces nombreux instruments que l’industrie chinoise a su trouver dans les différents regnes de la nature. La trompette guerrière, la conque marine, le poisson de bois creux, le tambour de peau, la timballe de cuivre, se faisoient entendre à-la-fois ; on avoit placé dans des bosquets les musiciens les plus habiles ; ceux-ci jouoient des différentes especes de mandolines et de guitares, ou frappoient en cadence l’instrument des pierres sonores et celui des clochettes d’airain ; au milieu de ces démonstrations d’alégresse, on vit arriver l’empereur. Les colaos, vêtus de satin jaune broché d’or, et montés sur des chevaux blancs comme la