qui travaillent à réveiller la conscience nationale. Mais une fois l’idée de la patrie allemande formulée et proclamée, nous devions résister à la tentation d’exposer l’œuvre des écrivains allemands les plus intéressants en eux-mêmes, à moins que, comme Hegel, ils n’eussent agi sur l’idéal politique de la nation. De là bien des omissions qui ne sont pas toutes des oublis ; de là aussi le caractère nécessairement plus rapide et plus sommaire de la troisième partie. Plus l’unité allemande est près de se réaliser, plus elle appartient déjà à l’histoire politique. Nous n’avons voulu en étudier ici que l’idée, dans ses origines morales, littéraires et philosophiques, dans sa longue période d’incubation, et dans son conflit enfin avec les traditions particularistes de l’ancienne Allemagne.
