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Page:L’Écho foutromane, 1880.djvu/35

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ce sera pour toi comme l’ambroisie des immortels. Te ne voudras te nourrir que de son suc divin.

— Vous le voulez donc, madame, il faut en courir les risques ; mais permettez à mes mains de patiner ce joli bijou ; lui seul peut me décider, et sans regret, au refus du serment que vous avez l’inhumanité de m’imposer.

Ah ! l’aimable ouverture ! qu’elle est rubiconde, et qu’elle paroît petite ; non c’en est fait, je ne balance plus, et je vais à l’instant tracer mon refus au nouveau serment que l’apostasie nous commande ; souffrez, madame, pour satisfaire l’ivresse où je me trouve, que le plus poli, le plus blanc des postérieurs me serve de pupitre.

— Ah, cruel abbé ! faut-il que je condescende à toutes tes volontés, à toutes tes extravagances ! eh bien ! passe ta fantaisie. Je vais étaler mon derrière à tes lubriques regards : ton idée est ingénieuse, et mérite d’être mise au jour ; voilà mon cul, appliques-y dessus ton désaveu ; il n’en sera que plus authentique, et tu te rends par là tout à fait digne de moi.

En effet, madame Conillac se trousse aussitôt et relève sa chemise jusqu’au-dessus des reins ; l’abbé