Page:L’Église arménienne orientale, trad. Dulaurier, 1859.djvu/124

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dans ce lieu de louanges, habitation des Anges, sanctuaire d’expiation et de propitiation pour les hommes, à la vue de ces insignes splendides et divins, prosternés au pied du saint autel, nous adorons en tremblant et nous glorifions votre sainte, admirable et victorieuse résurrection, et nous vous offrons bénédiction et gloire, ainsi qu’au Père et à l’Esprit-Saint, maintenant et à jamais, dans les siècles des siècles. Amen.

Après ces prières, on tire le rideau, qui reste fermé pendant tout le temps que dure l’oblation[1].
Oblation.
Pendant que le rideau est fermé, les clercs chantent des hymnes, suivant la solennité du jour. — Le prêtre va dans le sanctuaire derrière l’iconostase par la porte du nord, où se trouve la table de l’offertoire, et la baise.

Le diacre, à demi-voix : Prions en paix le Seigneur.

Le prêtre, à demi-voix : Bénédiction et gloire

  1. En grec, προσϰομιδή ; en russe, proskomidia. — Si c’est un évêque qui dit la messe, le rideau se ferme un peu plus tard. Monté à l’autel, l’évêque ôte sa mitre, se met à genoux et récite à haute voix deux prières de saint Grégoire de Nareg, puis il se relève, et le diacre dit : « Seigneur, bénissez-nous. » — L’Évêque. « À vous, Seigneur, appartiennent la grâce, la puissance, l’amour des hommes et la gloire dans les siècles des siècles. » Ce n’est qu’alors qu’on tire le rideau.