Page:L’Église arménienne orientale, trad. Dulaurier, 1859.djvu/180

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En 430, cette liturgie fut revisée par le patriarche arménien Sahag (Isaac), en collaboration avec le savant archimandrite Mesrob, et un peu plus tard par les patriarches Kud et Jean Mantagouni. Ils y ajoutèrent beaucoup de prières d’après saint Jean Chrysostome et saint Basile le Grand. C’est cette même liturgie qui est, jusqu’à présent, en usage chez les Arméniens.

II. L’Église d’Arménie a sept sacrements : 1° le baptême ; 2° la confirmation ; 3° l’eucharistie ; 4° la pénitence ; 5° l’ordre ; 6° le mariage ; 7° l’extrême-onction. À ce sujet, voici en quoi elle diffère des Églises grecque et latine.

Le baptême se fait par immersion dans l’eau, répétée trois fois comme emblème de l’ensevelissement de Jésus-Christ pendant trois jours. Puis, l’enfant reçoit l’onction du saint chrême, ensuite la communion sous les deux espèces[1].

La confirmation est administrée aux enfants immédiatement après le baptême.

    cile, Grégoire s’écria transporté de joie : « Oui, nous le glorifions celui qui était, etc., etc.; et décida qu’à la messe, après le symbole, le prêtre ajouterait toujours ces paroles. Cette addition s’est conservée depuis l’an 325 jusqu’à nos jours.

  1. Pour donner la communion aux nouveau-nés, le prêtre trempe le doigt dans le calice où sont les deux saintes espèces, et le passe sur les lèvres de l’enfant. C’est ce qu’on appelle scherthnahaghortouthioun, c’est-à-dire communion par les lèvres.