Page:L’Église arménienne orientale, trad. Dulaurier, 1859.djvu/181

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L’eucharistie est donnée à tous, sous les deux espèces, mais avec du pain azyme et du vin sans mélange d’eau. Nul n’est admis à la communion sans confession préalable, excepté les enfants au-dessous de sept ans.

La pénitence s’accomplit par le jeûne et la confession.

Dans le sacrement de l’ordre, le prêtre est consacré par le saint chrême.

Le mariage a lieu de la même manière que chez les Grecs, mais avec quelques changements dans les prières.

L’extrême-onction n’est pratiquée dans l’Église arménienne que pendant les maladies et au lit des prêtres mourants. Les simples fidèles ne sont pas administrés par l’huile sacrée ; mais les prêtres lisent au chevet du malade les prières qui accompagnent ce sacrement.

L’Église d’Arménie, dans sa croyance sur la vie à venir et le jugement dernier après la résurrection des morts, se base sur les paroles des évangélistes saint Jean, V, 28 et 29, et saint Matthieu, XXV, 46. Elle adresse à Dieu des prières pour les morts et pour le pardon de leurs péchés, mais elle n’admet pas de purgatoire[1], et ne reconnaît pas les indulgences.

  1. Elle admet un lieu de transition où resteront les âmes jusqu’au jour du jugement dernier et définitif. Celles des justes y reposent dans la joie, au souvenir du bien qu’elles ont fait pendant leur vie terrestre, et en prévision de la