Page:L’Église arménienne orientale, trad. Dulaurier, 1859.djvu/182

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III. Elle solennise le dimanche et toutes les grandes fêtes, aux mêmes jours que l’Église grecque[1]. Elle prescrit le jeûne le mercredi et le vendredi, et a les mêmes carêmes que les Grecs ; mais la durée de quelques-uns n’est pas pareille. Ces temps d’abstinence forment en tout dans l’année vingt-sept semaines, qui sont réparties de la manière suivante :

Une semaine pour le carême de Noël.

    récompense et du sort glorieux qui les attendent un jour, tandis que les âmes des pécheurs y sont tourmentées par le remords et l’appréhension du châtiment qui leur est réservé. Les prières que prescrit l’Église arménienne pour les morts ont pour objet de désarmer la colère de Dieu à l’égard de ces âmes coupables.

    On trouve ce point de doctrine exposé très-explicitement et tout au long dans une lettre adressée au roi de la Petite-Arménie Héthoum Ier, par le catholicos Constantin et rédigée par le docteur Vartan, en réponse à une lettre du Pape Innocent IV.

    — Ms. de la bibliothèque impériale de Paris, ancien fonds arménien, no 12, fol. 139 vo — 149 ro.

    On lit à la fin de ce précieux manuscrit qu’il fut copié pour la reine d’Arménie Guéran, femme de Léon III.

  1. Excepté la Nativité, que l’Église arménienne célèbre le 6 janvier avec l’Épiphanie, tandis que l’Église grecque fait cette fête, comme l’Église latine, le 25 décembre, sauf la différence des deux calendriers julien et grégorien ; et l’Assomption, qui, dans les Églises grecque et latine, tombe invariablement le 15 août, tandis que dans l’Église arménienne cette fête est mobile et a lieu le dimanche, dans les limites du 12 au 18 août.