conditions que nous dicte l’Église grecque, sœur aînée de la nôtre, celles que notre conscience ne repousse pas, et acceptons-les pour la gloire de Dieu. »
Le concile de Roum-Kalé dressa un acte de toutes ces conditions, et les confirma après les avoir trouvées orthodoxes. Cet acte fut signé par tous les évêques, et envoyé à l’empereur Manuel et au patriarche de Constantinople, Théodose, successeur de Michel. Les évêques, dans la relation du concile, commencent par un long exposé dogmatique, d’après le patriarche saint Nersès Schnorhali ; ils mentionnent les évêques qui ont assisté, au nom de l’Église arménienne, aux trois premiers conciles œcuméniques, et aux sixième et septième ; reconnaissent solennellement les trois premiers conciles, en acceptent les décrets, et passent sous silence les cinquième, sixième et septième. Dans cet écrit, ils prononcent anathème contre Arius, Macédonius, Nestorius et Eutychès, tout en s’abstenant cependant de dire qu’ils reconnaissent le concile de Chalcédoine, qui avait condamné Eutychès. Ils développent longuement l’opinion des saints Pères sur les deux natures du Christ. « Nous connaissons, disent les évêques du concile de Roum-Kalé, et nous partageons avec sincérité la croyance des saints Pères, qui, en parlant de la nature du Christ, comprenaient par là, non une nature, mais deux natures, réunies et non confondues,