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grande Arménie, jusqu’au siècle où nous vivons. Les documents sur lesquels a été composée cette première partie ont été puisés aux meilleures sources, dans les livres manuscrits ou imprimés de la bibliothèque du couvent patriarcal d’Edchmiadzïn. Les ouvrages des vartabeds (docteurs) arméniens modernes les plus en renom pour leur savoir ont aussi été mis à contribution.

La seconde partie est un exposé de la foi arménienne, rédigé, à la demande de l’empereur Manuel Comnène, par le patriarche saint Nersès, surnommé Schnorhali (le gracieux), à cause de l’onction de sa parole persuasive, des grâces et de l’élégance de son style ; ou bien encore Glaïetsi, parce qu’à l’époque où il vivait, le catholicos avait pour résidence le château-fort de Hrom-Gla, situé sur la rive occidentale de l’Euphrate[1].

Saint Nersès, qui siégea pendant six ans, de 1166 à 1172, appartenait à une des familles les plus anciennes et les plus considérables de l’Arménie. Par

  1. Hrom-Gla ou Roum-Kalé, littéralement Château romain, du mot arabe kala ou kalé, forteresse. Ce château avait été acquis de la veuve de Josselin le Jeune, comte d’Édesse, par Grégoire III, frère et prédécesseur de saint Nersès, lequel fut catholicos de 1113 à 1165 ou 1166.