serra à la taille par une ceinture noire. Le
vêtement, largement échancré sur le cou, pour
bien le dégager, laissait les bras nus ; elle posa
sur sa tête une toque noire, inspirant à la
physionomie un air très mauvais sujet et très
fripon. Quant à Lina, elle se revêtit d’une longue
jupe blanche, avec une tunique verte dessinant
les contours des hanches. Pour Léa, elle
passa sur sa chemise un jupon court de surah
rose, avec un simple corsage que retenaient
deux seuls boutons, corsage de soie noire, soutaché
de rubans roses, permettant à la chemise
de faire jabot au-dessus de la ceinture. Jacques
et Antoine ne portaient qu’un caleçon, comme
les lutteurs, et avaient le buste et les jambes
nus, avec des babouches aux pieds. Ils jetèrent
une veste sur leurs épaules, et Jacques, après
avoir glissé dans sa poche le godemiché, prit
un tambour basque, tandis qu’Antoine se chargeait
d’un phonographe, destiné à servir d’orchestre
pour les exercices qu’on allait rendre.
Là-dessus, on appuya sur le timbre, et la soubrette
vint les chercher.
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