figure, hardie et timide, innocente et perverse.
Une seule cuisinière s’occupait du service de
la maison, et lorsqu’elle vaquait aux achats du
marché, la jeune Pauline était déléguée aux
importantes fonctions de concierge. C’est ainsi
qu’elle tira le cordon à Jacques, arrivant chez
Gressac, sur le conseil de La Férina. Elle
répondit à sa demande que son oncle était
sorti, et qu’il ne rentrerait pas avant une bonne
heure, que sa tante achevait de s’habiller dans
sa chambre, et que s’il voulait la voir, il n’avait
qu’à attendre un moment dans le salon. Sur
son désir de causer avec Mme Gressac, elle l’y
fit entrer, et s’assit sur une chaise, pour lui
tenir compagnie, vis-à-vis du fauteuil qu’elle
lui avait avancé.
Un silence un peu embarrassé régna, et Jacques se sentit tout à coup ému sous les regards polissons et sournois que lui adressait la fillette. Il ne pouvait se le dissimuler, la vicieuse enfant lui faisait des avances, avec sa robe arrangée sur ses genoux découverts, ses jambes écartées et montrant l’ouverture du pantalon, et un petit sourire cynique qui se dessinait sur les lèvres. Dans quelle maison se trouvait-il ?
Bah ! il ne lui appartenait pas de s’étonner ;