pas se fouler la rate, on avait de quoi vivre
devant soi, en attendant qu’on songeât à quelque
lucrative entreprise pour combler la caisse,
quand elle commencerait à sonner le creux.
En attendant on savourait cette période de
bonheur et de tranquillité que traversait la
famille. Si on tirait moins de coups de queue,
les paillardises en revanche se multipliaient,
et on s’évertuait pour se dépasser en inventions
lubriques et en caprices libidineux. Malheureusement,
les caprices qui forcent la
nature sont ceux qui épuisent le plus vite. Les
goûts personnels reprenaient le dessus ; Thérèse
aimait de sucer, et Antoine aurait toujours
laissé sa queue dans la bouche d’une
suceuse. Ils s’entendaient à ravir pour se réfugier
dans quelque coin, où Thérèse berlingotait
la pine d’Antoine à lèvres que veux-tu ;
elle le comblait de pattes d’araignée, le patouillait
sous les couilles, sur le ventre, sur le cul,
lui chatouillait l’anus avec le godemiché, elle
aspirait le gland en un mouvement velouté des
lèvres, elle le faisait bander, et hélas ! souvent
jouir, au risque de le tuer. Elle en appelait à
tout son sang-froid pour s’arrêter, elle voulait
l’épargner, et, les sens en feu, elle courait après
Lina, qu’elle jetait sur un lit et enfilait, se don-
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