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L’ŒUVRE DE P.-CORNEILLE BLESSEBOIS

LUCINE

   Bien loin de leur être nuisible,
   Je viens, avec tous mes appas,
Applaudir à des nœuds où la gloire est visible ;
   Et, que les dieux n’en doutent pas,
Jamais à les unir je n’eus un si grand zèle
   Que celui que j’ai pour la belle
   Qui me fait descendre ici-bas.

LA DISCORDE

   J’irais vainement à des noces
Sur qui tout mon pouvoir se trouverait sans forces ;
L’Honneur, qui sut former leurs liens à plaisir,
   Avait dessein de me détruire,
   Et cela n’est pas pour m’induire
À porter ma fureur jusques à ce désir.

LES GRÂCES

Pour aller voir nos sœurs que vous avez fait naître,
   Nous quittons le ciel toutes trois ;
   Dès qu’elles nous verront paraître,
   Elles nous diront à la fois,
   À nous qui sommes moins parfaites :
   Bonsoir, mesdames nos cadettes.

LES RIS

   Nous vous portons tant d’amitié,
Et pour nous retenir vous avez tant d’empire,
   Que nous ne voulons jamais rire
   Si vous n’en êtes de moitié.

LES JEUX

   Nous commencions à cesser d’être,
Mais par votre union vous nous redonnez l’être ;