Bien loin de leur être nuisible,
Je viens, avec tous mes appas,
Applaudir à des nœuds où la gloire est visible ;
Et, que les dieux n’en doutent pas,
Jamais à les unir je n’eus un si grand zèle
Que celui que j’ai pour la belle
Qui me fait descendre ici-bas.
J’irais vainement à des noces
Sur qui tout mon pouvoir se trouverait sans forces ;
L’Honneur, qui sut former leurs liens à plaisir,
Avait dessein de me détruire,
Et cela n’est pas pour m’induire
À porter ma fureur jusques à ce désir.
Pour aller voir nos sœurs que vous avez fait naître,
Nous quittons le ciel toutes trois ;
Dès qu’elles nous verront paraître,
Elles nous diront à la fois,
À nous qui sommes moins parfaites :
Bonsoir, mesdames nos cadettes.
Nous vous portons tant d’amitié,
Et pour nous retenir vous avez tant d’empire,
Que nous ne voulons jamais rire
Si vous n’en êtes de moitié.
Nous commencions à cesser d’être,
Mais par votre union vous nous redonnez l’être ;