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Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/103

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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO

Et ne lui est présentée nulle personne
Qui s’éloigne de lui la bouche sèche.

Véritablement il est digne d’une couronne ;
Mais ce que chez lui j’estime par-dessus tout,
C’est que lui plaît fort la Moniche.


SUR LE VOYAGE DU DUC DE PADOUE

Pour faire le chasseur dans le Padouan
S’en est allé le Duc, avec toute sa Cour,
Espérant trouver là plus belle rencontre
Qu’il n’a eu en chassant à Venise ;

Que l’espèce sera là plus commode,
Qu’elle n’aura pas la peau si dure,
Qu’elle ne sera, comme la nôtre, si rusée,
Et qu’il pourra en manger toute sa faim.

À ce qui se voit et à ce qui se dit,
Pour lui ce climat se montre plus serein,
Et il trouve qu’il y vivra mieux en joie ;

S’il séjourne si longtemps dans ces contrées,
Le monde ne se trompe pas en jugeant
Que la chasse lui réussit très bien.

SUR LE MÊME SUJET

Comme le chasseur qui, poussé par la faim,
S’enfonce dans le bois avec son escopette,