L’AUTEUR RECOMMENCE À FOUTRE
Moniche, éloigne-toi de moi, par charité,
Quand même tu serais large, comme un four,
Car je suis tellement en proie à la luxure,
Que je ne puis laisser mon cas séquestré.
Éloigne-toi de moi ; d’abord, c’est un péché,
Il est vrai que je n’en donne pas un fétu,
Et puis parce que, si je recommence à t’enfiler,
Je cours un grand risque de crever là.
Mon mal est fiché en dedans des poumons,
Et je suis sûr que si je fous, je meurs ;
Il me faut donc veiller sur mes couillons.
Moniche éloigne-toi ; je lâche le taureau ;
Moniche !… ah ! je te le mets ; ah ! écarte tes moustaches !
Moniche !… tu me fais sauter ; oh ! Dieu ! je jouis !…
DIFFICULTÉ D’EXÉCUTER SES RÉSOLUTIONS
De dire à faire je vois qu’il y a grande distance ;
J’ai dit souvent que je ne voulais plus de femme,
Et que je ne voulais plus toucher de moniche,
Mais je ne puis tenir cet engagement.
Si je m’en tiens à la loi que je me suis faite,
Id est de laisser de côté la putain,
J’en arrive à mener une vie si coïonne,
Qu’en peu de temps je deviendrais fou.
Je me repens de ce que m’a passé par l’esprit