Aller au contenu

Page:L’Algèbre d’Omar Alkhayyami.djvu/134

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
- 103 -


morceau ne peut pas avoir pour auteur Aboûl Djoûd Mohammed Ben Allaïth. Car on voit que les erreurs commises par ce géomètre dans la discussion de l’équation x 2 + a = cx2, et relevées par Alkhayyâmî (voir p. 43, 82 et 83 sqq.), portent exactement sur la limite de la solubilité, tandis que le principal mérite du morceau en question consiste à avoir énoncé cette limite avec justesse et élégance. Et si les deux lignes du manuscrit discutées ci-dessus se rapportent à ce morceau, de sorte qu’une copie en ait été communiquée (*[1]) à Aboûl Djoûd, certainement cela doit avoir eu lieu après qu’il eut composé le mémoire examiné par Alkhayyâmi.

C

« Au nom de Dieu clément et miséricordieux ! »

« Je dis (**[2]). Et Aboû Sahl Vîdjan Ben Vastem Alqoûhî est auteur d’un mémoire qu’il composa dans le but de combler la

  1. *) On peut aussi entendre les mots ainsi : « on m’en a communiqué un exemplaire portant Aboûl Djoûd comme nom d’auteur. » Alors c’est une contradiction d’un seul exemplaire avec l’assertion positive de la ligne précédente ; et mes arguments n’en subsistent pas moins.
  2. **) On voit que ce n’est qu’une reproduction ou un extrait du traité original d’Alqoûbi. En effet, ce morceau, qui dans le ms. de la bibliothèque de Leyde est isolf, fait partie, dans le ms. de la Bibliothèque nationale, d’une traduction ou plutôt d’une édition arabe du traité de la sphère et du cylindre d’Archimède. Dans une courte préface, l’auteur, qui d’ailleurs ne se nomme pas, dit qu’il a fait cette édition 1° d’après un exemplaire de l’édition vulgaire de ce traité, mal traduit d’abord, revu et corrigé ensuite par Thâbit Ben Korrah, duquel il s’est efforcé d’éliminer les fautes qui s’étaient glissées par l’ignorance du copiste ; 2° d’après une traduction du commentaire d’Eutocius, faite avec soin et intelligence par Isbàk Ben Honaïn, auquel commentaire se trouvait entremêlé le texte du traité d’Archimède. De plus, il y était joint séparément le texte du premier livre jusqu’à la quatorzième proposition, traduit de même par Ishâk. L’éditeur dit encore avoir donné des explications qui lui sont propres, et avoir mis à contribution les ouvrages d’autres géomètres pour éclaircir les endroits difficiles ; enfin il nous avertît que le nombre des propositions du premier livre, dans l’exemplaire de ThAbit, était quarante-huit ; dans celui d’Ishâk, quarante-trois ; et qu’il a jugé convenable de joindre à la fin du traité le livre de la mesure du cercle par Archimède. — L’ouvrage original d’Alqoûhi est mentionné dans le passage du Qitâb Alfihrisi cité ci-dessus (p. 55, 1. 19).