per la main qui nous font tomber dans le péché !…
Ce qu’il importe de retenir, c’est que ces religions panthéistes qui défendaient de faire violence à qui que ce soit du monde vivant, n’assignaient d’autre but à leurs fidèles que de s’abîmer dans le Nirvana, la non-existence absolue ; et le comte Tolstoï, qui se pose en apôtre de la « non-résistance au mal par la violence », n’a qu’un espoir : c’est de trouver le règne de Dieu ici-bas, parce qu’il ne croit pas à la vie d’outre-tombe.
Et cela est logique et naturel ; car dès que les hommes n’ont rien à espérer après leur mort, ils doivent naturellement chercher à rendre leur vie terrestre aussi paisible et facile que possible, et par conséquent il ne leur faut ni science, ni art, ni aspirations vers l’idéal ; il ne leur faut rien de tout cela, car tout cela est impossible sans la lutte infinie et infatigable. Ces misérables âmes perdues, qui n’ont rien à attendre que la mort aveugle et muette, cherchent instinctivement à se créer ici-bas une vie aussi tranquille que possible, une vie passive, sans espoir, sans lutte, sans