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Page:L’Anarchie passive et le comte Léon Tolstoï.djvu/98

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L’ANARCHIE PASSIVE

mais la vie physique, la vie de la chair, ce n’est pas tout. Tes pensées sont libres, indépendantes, ta volonté t’appartient et tu peux aspirer à la perfection, à l’idéal, tu peux lutter contre tes propres désirs égoïstes et tâcher de mériter la vie éternelle. »

En un mot, il n’existe pas de conditions si malheureuses dans la vie où la religion chrétienne ne puisse soutenir et consoler l’homme. Et même le criminel le plus grand peut encore trouver dans la doctrine du Christ quelque espoir et des motifs de s’amender, de se repentir, fût-ce tardivement. La différence de la vie physique et de la vie spirituelle, voilà le problème que pose et que résout le christianisme, lequel, pareil à la lumière du jour, pénètre partout et apporte même dans les plis les plus cachés de la vie son influence salutaire.

Et le comte Tolstoï prétend nous convaincre que le christianisme se réduit à la non-résistance au mal par la violence et à l’amour du prochain ! Et il prétend nous convaincre qu’en vrais chrétiens nous devons refuser de prendre part à la vie sociale ! Encore s’il