Page:L’Arioste - Roland furieux, trad. Reynard, 1880, volume 1.djvu/18

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épique et dans celui de la comédie, Arioste excelle comme se rapprochant le plus d’Horace, lequel a su, plus que les autres auteurs latins, conserver à la satire l’allure de la comédie. » Pour nous, les satires d’Arioste ont surtout le mérite de nous retracer dans ses détails intimes la vie du poète.

Des cinq comédies, la plus célèbre, la meilleure aussi, est celle qui a pour titre : I Suppositi. Puis viennent la Cassaria, il Negromante,.la Lena, et la Scolastica : Cette dernière, laissée inachevée par Arioste, fut terminée par son frère Gabriel. Ces cinq pièces, où se retrouvent à un haut degré les principales qualités de l’auteur de Roland, l’abondance, la verve, la clarté, l’esprit d’observation, eurent toutes, sauf la dernière qui ne fut pas jouée, du moins du vivant d’Arioste, un grand succès et le placèrent au premier rang des auteurs comiques en Italie. Mais encore une fois, son vrai titre aux yeux de la postérité n’est ni dans ses comédies, ni dans ses satires, ni dans les poésies lyriques qu’il a composées en l’honneur de divers personnages de la maison d’Este et, en particulier, du cardinal Hippolyte ; c’est dans Roland qu’il faut le chercher. Les satires et les comédies d’Arioste ne sont plus guère lues que des érudits, tandis que Roland est dans toutes les mains, a été traduit