Page:L’Arioste - Roland furieux, trad. Reynard, 1880, volume 3.djvu/16

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Maugis — Bibiena deviendra aussi célèbre que Sienne et que Florence sa voisine.

Personne ne passait avant Sigismond, Jean et Ludovic ; le premier était un Gonzague ; le second, un Salviati ; le troisième, un Aragon. Tous trois se montraient ennemis acharnés du monstre. Il y avait également François de Gonzague, dont le fils Frédéric suivait les traces. Près de lui étaient son beau-frère et son gendre, les seigneurs de Ferrare et d’Urbino.

Fils de l’un d’eux, Guidobalde ne veut pas rester en arrière de son père ni des autres. Accompagné d’Ottobon, de Fiesque et de Sinibald, il donne la chasse à la bête, et tous marchent de front et d’un pas pressé. Louis de Gazoles a plongé dans le cou du monstre le fer encore fumant d’une flèche lancée par l’arc que lui donna Phébus, bien qu’il porte aussi au côté l’épée que Mars lui ceignit lui-même.

Deux Hercule, deux Hippolyte d’Este, un autre Hercule, un autre Hippolyte de Gonzague, un autre Hippolyte de Médicis,suivent les traces du monstre harassé de leur longue poursuite. Julien ne se laisse point dépasser par son fils, ni Ferrante par son frère ; Andréa Doria est prompt à courir sur leurs pas, et Francesco Sforza ne permet à personne de prendre les devants.

Deux d’entre ces personnages, issus du généreux et illustre sang d’Avalos, ont pour insignes un rocher qui, de la tête aux pieds, paraît écraser l’impie Typhée, à la queue de serpent. Aucun ne