Page:L’Arioste - Roland furieux, trad. Reynard, 1880, volume 3.djvu/199

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CHANT XXXIII


Argument. — Dans une salle de la Roche-Tristan, Bradamante voit peintes sur la muraille les guerres futures des Français en Italie. Défiée de nouveau par les trois princes qu’elle avait déjà abattus, elle les enlève une seconde fois de selle. — Renaud et Gradasse en viennent aux mains pour la possession de Bayard. Celui-ci, épouvanté par un monstrueux oiseau, s’enfuit dans un bois, et le combat se trouve ainsi suspendu. — Astolphe va en Éthiopie sur l’Hippogriffe. Là, par le son de son cor, il chasse dans l’enfer les Harpies qui infectaient les tables du roi Sénapes.



Timagoras, Parrhasius, Polygnotes, Protogènes, Timante, Apollodore, Apelles, plus connu que tous ceux-là, et Zeuxis, et les autres qui vécurent à la même époque, et dont la renommée — malgré Clotho, qui, après avoir détruit leurs corps, a détruit leurs œuvres — subsistera toujours aussi éclatante, grâce aux écrivains, tant qu’on lira ou qu’on écrira en ce monde ;

Et ceux qui vécurent de nos jours, ou qui vivent encore : Léonard, Andréa Mantegna, Jean Belin, les deux Dossi, et celui qui sculpte aussi bien qu’il peint, Michel-Ange le divin, plus qu’un mortel ; Sébastien, Raphaël, Titien, qui n’honore pas moins Cadore que les deux premiers n’honorent Venise et Urbino ; et les autres dont les œuvres dépassent tout ce qu’on lit et tout ce qu’on croit des peintres de l’antiquité ;