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Page:L’Art de séduire les hommes, suivi de L’Amour et les poisons, 1915.djvu/163

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L’ART DE SÉDUIRE LES HOMMES

il parlera d’elle à ses amis, il dira qu’elle a un immense avenir devant elle.

La femme qui fait quelques croquis, qui a un atelier, se pare de toutes les merveilles de la vie artistique, et celle qui joue de la harpe est censée avoir dans son cœur un sublime idéal de rêve musical.

La femme subit de la part des hommes assez de prestiges dérisoires. L’officier de cavalerie, l’attaché d’ambassade, le député font miroiter à ses yeux la gloire mystérieuse et inaccessible de porter un sabre, de fréquenter les rois, de dominer des assemblées tumultueuses. Pour répondre à ces tromperies brillantes, qu’elle se serve sans scrupule du beau mirage de l’art.