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Page:L’Art de séduire les hommes, suivi de L’Amour et les poisons, 1915.djvu/165

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LES APPARENCES

J’habitais l’an dernier un appartement où il y avait un grand atelier. Cet atelier était éclairé par le haut. Il y avait un vaste châssis qui tenait presque toute l’étendue du plafond et que j’avais fait tendre, pour me garantir des rayons du soleil, d’une toile très fine.

Au printemps, des oiseaux vinrent s’ébattre sur les carreaux. Ils trottaient, jouaient entre eux, frappaient le verre de leurs becs. Je voyais ces oiseaux par-dessous, ou plutôt je voyais leur ombre. Cette ombre affectait une forme bizarre, gauche, lourde. Ces petits êtres, vus ainsi, semblaient boiteux, sans équilibre, ridicules.

Pareils à ces caricatures d’oiseaux sont les hom-