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Page:L’Art de séduire les hommes, suivi de L’Amour et les poisons, 1915.djvu/166

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L’ART DE SÉDUIRE LES HOMMES

mes au premier abord. Comme les oiseaux qui donnent des coups de bec à tort et à travers, il y a des hommes qui heurtent à toutes les portes sans savoir ce qu’ils demanderont. Il y en a qui s’envolent aussitôt qu’ils se sont posés, il y en a qui se contentent du plus petit grain de mil. Mais nous les voyons tous sous un angle qui n’est pas conforme à la réalité.

Les hommes bruns, aux yeux noirs, ardents, qui lancent aux femmes de brillantes œillades et qui sont vite entreprenants avec elles, font d’ordinaire illusion à celles-ci sur leurs qualités physiques au point de vue de l’amour.

Quelles déceptions les femmes se réservent si elles ajoutent foi à ces signes extérieurs qui n’ont aucune signification réelle ! Elles seront stupéfaites du goût merveilleux de repos qu’ont les hommes trop robustes !

Le génie de chacun est caché. Il faut le découvrir. La perle de la cravate ne signifie pas la fortune. Les cheveux blancs ne sont pas la marque certaine de la vieillesse, pas plus que les serments d’amour ne sont la marque de l’amour.

Chacune doit se composer sa pierre de touche pour discerner la parcelle d’or parmi les mille morceaux de plomb.