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Page:L’Art de séduire les hommes, suivi de L’Amour et les poisons, 1915.djvu/209

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LE VIOL

Les fleurs parfument, la musique joue, des jeunes filles valsent, le décor est élégant et, dans un coin, une idylle naît.

Les plus belles choses sont évoquées, les plus beaux rêves sont échangés. L’idylle devient de l’amour, mais un amour encore chaste qui ne dépasse pas un baiser sur la main, au plus sur les yeux. Il n’est pas encore question d’étreinte. L’imagination n’a pas encore dressé les images voluptueuses qui font désirer et souffrir. Il y a devant les amants un beau chemin où ils vont échanger des pensées communes, les mains unies, les regards mêlés, enivrés du bonheur d’être ensemble.