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Page:L’Art de séduire les hommes, suivi de L’Amour et les poisons, 1915.djvu/212

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L’ART DE SÉDUIRE LES HOMMES

Si, au contraire, la femme n’est pas assez éprise pour cette épreuve du feu, si, aidée par les complications de ses dessous et par sa ferme volonté, elle a résisté aux entreprises brutales de son amant assez longtemps pour que celui-ci se lasse, leur amour aura subi une grave diminution, si même ce n’est pas une mort irréparable.

Le viol est méconnu. Il est la forme la plus simple de la spontanéité amoureuse. Il est le signe de la sincérité et du désir. Je parle, bien entendu, du cas où une femme est certaine d’être aimée passionnément. Il est la base d’un amour sensuel durable. Il crée chez la femme un trouble qui ne périra pas. Il évite les désillusions du double consentement et jette tout de suite les amants en pleine volupté.

Ô femmes qui aimez et qui n’avez encore presque rien accordé à celui que vous aimez, ne souhaitez-vous pas toutes, dans le secret de votre âme, l’action qui vous délivrera de mille hypocrisies, de mille réticences et vous donnera la certitude de l’amour ?