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Page:L’Art de séduire les hommes, suivi de L’Amour et les poisons, 1915.djvu/240

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L’ART DE SÉDUIRE LES HOMMES

fille, brûle le reflet de la petite flamme qui doit nous consumer. Nous appelons de tous nos vœux celui qui nous comprendra et qui nous aimera, le cher double avec lequel nous formerons le groupe parfait.

Mais quand nous croyons avoir rencontré ce double, nous femmes, quand nous le choisissons, il ne nous est pas permis de nous tromper. Et si nous commettons une erreur, nous devons passer notre vie sans tendresse et sans volupté.

Non, il n’est pas possible que les lèvres brûlantes, les bras qui veulent étreindre, la peau au grain pur demeurent vainement auprès d’un compagnon qui ne donne pas le bonheur.

La beauté est créée pour se réaliser. Nous avons le droit de chercher notre époux ou notre amant parmi les hommes, le droit de le reconnaître, de l’élire et de le charmer.

Ce qu’il y a de merveilleux dans les vierges, ce n’est pas la noblesse de leur chasteté, mais la promesse d’amour qu’elles révèlent.

Ce qu’il y a de merveilleux dans les femmes amoureuses, ce n’est pas la grandeur de la fidélité, mais le rayonnement d’amour qu’elles dégagent.

Ô grâce du corps, forme qui émerge le matin des draps et que le premier soleil teint d’un rose