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Page:L’Art de séduire les hommes, suivi de L’Amour et les poisons, 1915.djvu/62

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L’ART DE SÉDUIRE LES HOMMES

épaule, que notre bouche offerte, ils goûteront le geste audacieux de notre main, même s’il n’est encore qu’une craintive indication. Et un peu plus tard, comment triompherons-nous d’eux plus aisément que par l’entremise de cette blanche alliée, tour à tour tendre et violente, électrique, passionnée, et qui, lumineuse dans la demi-obscurité, parée d’une seule pierre précieuse à l’annulaire, fera rayonner d’elle comme des courants de plaisir. »

Marinette se tut.

Sa main était plus chaude et plus frémissante dans la mienne. Elle me serrait maintenant les doigts à me faire mal. Ses yeux étaient troubles ; ils avaient perdu toute leur ingénuité.

Je fis un effort. Je desserrai doucement son étreinte et j’allai ouvrir la fenêtre.